Le mois de juillet 2010 était déjà italien avec la remise en état d’une Mantua 4. Le mois d’août fut aussi italien avec la rénovation d’une SG Columbia is4.

 

Voilà, j’ai trouvé la soeur de ma première voiture de piste. Les deux ont participé ensemble à quelques compétitions et ont été achetées dans le même magasin à l'époque. Cette recherche n’était pas évidente car les Columbia is4 ont souvent été transformées en MK2 pour corriger logiquement les défauts de jeunesse. Cela commençait par des pièces qui étaient modifiées puis adoptées définitivement : les sorties de différentiel renforcées (après l’ajout de bagues comme sur celle-ci), les bras inférieurs arrières renforcés car ils cassaient (non encore réinstallés sur celle-ci mais ils devraient bientôt l’être), le support de transmission intermédiaire en alu, la transmission par courroie, le sauve-servo sur roulement, le châssis et la platine en ergal, les amortos à volume constant, les excentriques de réglage de suspension en alu, les fusées arrières avec support d’aileron, les ressorts épingles remplacés par des cordes à piano, les fixation de roue avant par clip puis par attache rapide (comme à l’arrière) etc. Et… le réservoir. Il faut rappeler que le réservoir livré avec l’is4 était trop … petit : il ne faisait pas le maxi de la contenance réglementaire ! Défaut corrigé avec l’ajout d’une ‘bosse’ sur le côté. Mon objectif était non seulement de remettre en état cette voiture mais aussi de la rendre conforme à une is4 originale.

 

Voici les pièces changées par du neuf: pare choc avant, platine radio, colonnettes de platine radio, couronne, supports d'aileron arrière, barre antiroulis arrière, jantes/pneus avant, ressorts épingles pour la suspension, une partie de la visserie.


Quelques pièces qui ont passé près de 30 ans en sachet :

 


Remplacement par d'autres pièces en meilleur état: arceau, pare choc arrière, ressort de bouchon de réservoir.

Remplacement  de pièces MK2 par des pièces de Columbia is4: sauve servo  et excentriques de réglage de dureté de suspension (nylon sur l'is4). Et d’autres pièces non SG : support d’aileron et résonateur.

Consommables utilisés : l’inévitable dégraissant surfex, le polish et le rénovateur de plastique Autoglym, le polytrol (après un petit coup de polisseuse sur le châssis), de l’abrasif 000 et 240, de la laine d’acier 000 (dommage que je n’avais pas moins fin vu l’oxyde du pod et du diff), de l’araldite, de la graisse pour le diff, de l’huile de ricin comme à la belle époque pour les amortos (n’en trouvant pas au supermarché, j’ai dû me expliquer à la pharmacienne le pourquoi du comment et elle a été charmante). Je passe sur les photos.

On ouvre le carton…

 

Deux carrosseries neuves découpées et une peinte, superbe (elle a dû remporter des prix de la plus belle carrosserie à l’époque mais ça ne doit plus exister) mais trop abîmée.

La voiture est logiquement sale, a priori pas trop oxydée (on verra ci-après que ce n’est pas tout à fait juste) mais le réservoir est en mauvais état : ressort de bouchon mort, bouchon collé à la résine, une fixation manquante d’où un bricolage pour le fixer. On peut voir qu’un sauve servo de MK2 a été installé, des supports d’aileron de Siccom Puma en alu ont remplacé ceux d’origine, un résonateur Serpent a remplacé le ‘petit’ SG. Le moteur est un HP autrichien de couleur noire dont la culasse dorée s’accorde bien avec la couleur de l’epoxy mais a malheureusement un peu frotté.

Allez, trêve de bavardage, on passe aux choses sérieuses.

Phase ‘décontamination’. On commence par un bain, rinçage après spray au surfex et brossage.

 

Un nettoyage de surface avant le démontage et le nettoyage de chaque pièce. Voici la ‘colombe’ sur la table d’opération.

 

 

On commence par le moteur. Bloqué comme d’habitude par les huiles (vertes) durcies. Voici la base de départ :

 

La chambre de combustion est en mauvais état et a dû être polie (pas de photo finale):

 

Le résultat final, vu de l’extérieur car, je n’ai pas de photos des pièces nettoyées… Moteur débloqué au surfex, lubrifié au WD40, il affiche une superbe compression. Une ailette de culasse a dû être redressée. Le soufflet en caoutchouc du carburateur Cipolla était déchiré tellement le temps l’avait durci. Il a été remplacé par neuf tout souple (ouf, j’en ai trouvé un). L’embrayage est d’époque avec bague en caoutchouc autour de l’écrou du volant.

Pour la voiture, on va commencer par le train arrière. Quelques gros plans :

 

La voiture n’était a priori pas trop oxydée. Ne pas se fier à la première impression… On regarde de plus près (pauvre différentiel…) :

 

Démontage (j’ai dû meuler deux vis BTR à tête fraisée à la Dremel car elles étaient bloquées) et dégraissage du diff :

 

Direction « l’atelier » de polissage pour le diff, la visserie (une partie sera quand même changée), le coude d’échappement, les axes de suspension… :  

 

Un premier passage du pod à l’abrasif 240:  

 

Puis à laine d’acier :

 

Et au polish: 

 

Châssis avant traitement: 

 

Châssis après traitement, un coup de polisseuse puis passage d’une couche de polytrol  (pas parfait, mais les rayures sont bien estompées): 

 

On passe à la réparation du réservoir.
Le voici nettoyé et la résine fixant le bouchon doit être enlevée.

 

Découpe d’une pièce en nylon blanc qui sera collée sur le réservoir où il manque une fixation:

 

La « prothèse » de plus près: 

 

Et voilà le résultat final, réservoir installé plus tard sur la voiture, il est parfaitement opérationnel et la réparation est quasiment invisible (super car j’en ai un autre qui doit subir exactement la même réparation):

J’accélère. Le diff a été rempli de graisse et les jolis amortos rouges remplis d’huile de ricin. Je peux commencer à remonter la voiture. Le train avant:

 

Le train arrière:  

 

On voit la bague de renfort ajoutée sur la noix de cardan sinon cette pièce cassait fréquemment:

 

Trains avant et arrière montés sur le châssis dont j’ai dû reboucher partiellement à la résine le trou du sauve servo, agrandi pour accueillir la version MK2 et pour rappel, sur la Columbia is4, la garde au sol se réglait à l’avant par une vis qui poussait la barre anti-roulis:

Pour le fun, est ce que certains se souviennent de cet accessoire pour monter les pneus sur les jantes. Ce cône était bien pratique ! 

Montage de la platine radio neuve mais qui perdu par endroit sa couleur d’origine (le réservoir a été réparé à la fin des opérations en fait):

 

Le "shooting" final (cliquer sur la photo pour l'agrandir):

Et pour le plaisir, la photo de famille avec ses deux petites sœurs, des MK2 avec quelques belles options.

 

Enfin le bonus, une photo des premières fusées arrière porte aileron pour Columbia, fondues dans de l’alu et des copies d’amortisseurs pour remplacer les rouges d’origine (je ne me souviens plus qui les fabriquait, peut-être MM) :


J’espère que vous avez apprécié le travail réalisé que ce soit sur la voiture ou pour réaliser ce reportage photos.

 

 

 

 

 

 

 

A4roues

  

  

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